L’Andalousie « réel-paradis perdu »

"Les sept siècles de présence arabe en Espagne, de 711 à 1492, ont permis la naissance d’une civilisation dont témoigne Cordoue, Grenade ou Séville, et où vivaient en harmonie les trois religions monothéistes et des peuples d’origines diverses. Le terme « Andalousie », vient du mot arabe « al-Andalus » qui lui-même provient du mot wisigoth « Landahlauts », et  « Vandalusia » nom que les Vandales lui donnèrent au Ve siècle, désignant  un pays qui   couvre une grande partie de la péninsule Ibérique, l’Espagne et le Portugal actuel

Al Andalus 

"Les rues de Cordoue embaument, la chaleur d'été s'empare de la ville... Au centre de la ville, tel un cœur qui bat, la mosquée, mezquita, traverse les siècles, invitant au recueillement. Et là, splendeur séculaire, l'on découvre la beauté. Les styles s'entrechoquent, les arcs-boutants s'interpénètrent, les voûtes romanes se fondent en arabesques, l'architecture ne fait plus qu'Une pour célébrer un idéal commun. C'est là, en pleine Andalousie, que les hommes et les cultures ont réussi à s'apprivoiser, à se respecter sans se détruire, puis à vivre ensemble. Pas une pierre, une ouverture, une pièce de maçonnerie qui ne nous rappelle que musulmans, chrétiens, arabes, juifs, califes et princes ont bâti là un temple, symbole d'une harmonie entre les hommes" (extrait d'un l'article paru dans "Les Tombées de la nuit", à propos du chanteur Abed Azrié).



1492 - L'expulsion des Juifs d'Espagne


"...ils abandonnèrent la terre où ils étaient nés. Petits et grands, jeunes et vieux, à pied, montés sur des ânes ou traînés par des charrettes, chacun poursuivant sa route vers le port fixé pour l'embarquement. Ils s'arrêtaient au bord des chemins ou en pleins champs, les uns tombant d'épuisement, les autres malades, quelques uns mourant (...) Partout sur leur passage, le peuple les engageait à recevoir le baptême, mais leurs rabbins les encourageaient au refus et pour les soutenir, faisaient chanter les femmes et les enfants en s'accompagnant d'un tambourin. Quant ceux qui devaient s'embarquer à Cadix et à Puerto de Santa Maria aperçurent la mer, tous, hommes et femmes, poussèrent des cris déchirants, en se lamentant et en implorant la miséricorde du Trés-Haut, attendant de Lui un miracle. Ils restaient là, prostrés de douleur et souhaitant n'être jamais nés."
C'est en ces termes que le curé de Palacios rapporta la tragédie de l'exode prescrit par le Décret du 31 Mars 1492.

Cinq siècles plus tard, le successeur des "rois catholiques", le roi Juan Carlos a aboli solennellement le décret de ses ancêtres.
C'était le 1er Avril 1992 à la Synagogue de Madrid